An anthropology journal focused on contemporary European societies, with a thematic and multidisciplinary approach Cette constatation est faite par Khairati Lal Bolhla, qui dirige à New Delhi des écoles pour enfants de prostituées. Que vaut dailleurs un pays où R e n c o n t r e L a p r o s t i t u t i o n c h e z l e s a d o l e s c e n t e s Les promoteurs dUsha eurent à faire face à la résistance de proxénètes, à des menaces physiques, des jets de projectiles explosifs ou des pressions sur les prostituées pour les empêcher de rejoindre la coopérative. Dautres résistances venaient de la part de ladministration, qui refusait initialement de lenregistrer comme une coopérative de travailleuses du sexe mais leur demandait de sinscrire comme femmes au foyer. Les femmes dUsha refusaient fermement, au nom de laffirmation de leur indépendance et de leur statut de travailleuses. Ainsi, lune des militantes dUsha lança à un fonctionnaire : Le seul moyen pour que je devienne femme au foyer, cest si vous acceptez de mépouser. Vous êtes partant. Après six mois de bras de fer administratif, les prostituées de Sonagachi allèrent jusquà porter laffaire devant lAssemblée Législative du Bengale-Occidental où elles obtinrent gain de cause. WIN News Lexington, Mass. Hiver 1988 Vol. 14, nø 1. Sati-Widow Burning. Publisher: Association Terrain Medium: Papier et électronique E-ISSN: 1777-5450 ISSN print: 0760-5668 désole de cette mise au point mais elle est necessaire pour passer du reve a une realite existante Nourriture et boissons-Cafetière ou bouilloire à thé, un service en chambre 24 h24 et de leau minérale offerte Les enquêtes de lONG Shakti Vahini sur la disparition dune réunis en colloque afin de déterminer des stratégies et région, et les autres également, à renforcer leurs Le congrès est loccasion de réfléchir ensemble aux leviers de mobilisation, aux outils notamment à la nécessité dun arsenal législatif ainsi quaux enjeux locaux, en particulier en Asie du sud-est où la prostitution est malheureusement largement répandue. A Delhi, les écoles et établissements détudes supérieures sont régis par la Direction de lEducation, le gouvernement territorial de Delhi et plusieurs structures privées. En 2004, la capitale a consacré 2 de son produit intérieur brut pour former sa jeunesse. La même année, la capitale comptait près de 5 000 écoles primaires, collèges et lycées ainsi que 5 universités officielles, 9 établissements considérés comme tels et plus de 150 écoles spécialisées. Tell us what youre looking for and once a match is found, well inform you by e-mail. 1226, DLF Tower-A, Jasola District Centre, New Delhi 110025 Le sati prend sa source dans le statut social inférieur imposé aux femmes en général et aux veuves en particulier WIN News hiver 1988, 55; Widows, Abandoned and Destitute Women 1989, 46. Daprès la tradition ancienne, les veuves portaient malheur et elles navaient pas le droit dassumer des fonctions ou de participer à des célébrations de bon augure. Traduction La tradition du sati.. Ne permettait pas à une veuve de bien manger, de porter de beaux vêtements ou de dormir dans un lit IHDSF 15-18 févr. 1988, 23; voir aussi LIDH mars 1991, 9; Calman 1992, 54. Au Rajasthan, les veuves seraient obligées de raser leur tête et de quémander leur nourriture auprès de la belle-famille LIDH mars 1991, 9. Une source indique que les veuves doivent tolérer les avances de tous les membres masculins de la famille WIN News hiver 1988, 55. Daprès les participants à latelier de lIHDSF, une veuve est vulnérable et tenue à lécart après la mort de son mari, traduction ce qui nest ni plus ni moins quune torture mentale et affective IHDSF 15-18 févr. 1988, 23. Au Rajasthan, une veuve nest habituellement pas bien accueillie dans la maison de ses parents LIDH mars 1991, 9. Les participants à la rencontre de lIHDSF ont également rapporté que 31 p. 100 des femmes qui se livrent à la prostitution sont des veuves IHDSF 15-18 févr. 1988, 23. Lincendie sest déclaré dans un immeuble aux premières heures de la matinée dans un quartier bondé de la ville de New Delhi La traite fait partie des nombreuses questions sociales inscrites Reema, jeune femme vêtue dune robe blanche, est en train de faire le pied de grue sur le trottoir. Réticente à parler, elle tente régulièrement déluder les questions en essayant dappâter de potentiels clients. Elle finit par concéder quelle est arrivée ici lorsquelle a été vendue à un proxénète en 1997 pour 60 000 roupies 900 euros. Avant dajouter, une pointe de regret perçant la voix : 65Une des ironies, et non des moindres, est cette notion dun marché moralement neutre face à un État interventionniste et punitif. Les femmes associent leurs problèmes de travail à leur marginalisation sociale et légale plutôt quà la vente de prestations sexuelles en soi, quon présente simplement comme du travail ou des affaires. Cette interprétation a joué un rôle important dans les campagnes pour les droits civiques, la décriminalisation et, dans une certaine mesure, ladoption de normes professionnelles de santé et de sécurité. La décriminalisation est fondée sur la notion dun marché moralement neutre : la prostitution est un commerce comme un autre et peut être convenablement régulée par les mécanismes du marché et un minimum de réglementation, analogue à celle que lon applique à dautres activités commerciales. Depuis les années 1970, la politique de santé officielle conjugue personnel médical dorientation occidentale et praticiens traditionnels. Il existe deux formes principales de médecine traditionnelle, les professions y sont généralement héréditaires : le système ayurvédique qui signifie science de la vie dont le traitement des symptômes sattache à tous les aspects du bien-être mental, physique et spirituel. Lunani, médecine galénique, est fondée sur lutilisation dherbes médicinales. Nous transmettrons tous les livres au début du mois de juillet, à la documentaliste de la maison darrêt, qui les mettra à disposition des femmes détenues. 56La gestion de largent est complexe. Les femmes utilisent leurs gains aussi bien dans une consommation immédiate que dans une productivité à long terme. Dans le travail du sexe, elles dépensent de largent pour leur plaisir, en partie parce quil leur est si difficile de rendre largent productif dans le cadre de relations réelles. Il y a une tension évidente entre leurs ambitions de femmes daffaires, qui impliquent une accumulation dargent, et les schémas de dépense associés à limage dune consommation débridée, immédiate, sans souci de lavenir. Cependant, dans certains contextes, ces deux utilisations opposées de largent sinscrivent dans un seul et unique projet plus large, centré sur un présent en expansion constante. Depuis 2005, lEtat du Maharashtra mène une lutte acharnée contre les dance bars, les accusant de corrompre les jeunes esprits et dencourager une sexualité immorale chez les jeunes. Cette police morale se retrouve chaque fois qua lieu un débat public sur la sexualité et le genre en Inde. Ce fut le cas dans les semaines qui ont suivi le viol collectif dune jeune étudiante dans un bus de Delhi en 2012, alors quelle rentrait chez elle après un cinéma avec son ami. Une ligne de fracture claire est dès lors apparue entre une frange de la société dénonçant les comportements machistes, et une autre réaffirmant le rôle traditionnel de la femme. La société indienne souffre dun malaise latent, manifeste à travers ses dance bars. Enquête au cœur de ces lieux tabous.